Le demi-végétarisme : La clé pour des fêtes écoresponsables
Plongez dans « l’ère du démi-végétarisme » au cœur des célébrations de Noël et contribuez de manière efficace à la préservation de notre planète. C’est ce que préconise un récent rapport onusien : opter pour un modèle alimentaire modéré en viandes et en produits laitiers pourrait avoir un effet plus bénéfique sur la diminution des émissions nocives que le véganisme intégral.
Des experts internationaux, mandatés par l’Organisation des Nations Unies, ont évalué l’impact d’une baisse de consommation de produits carnés sur l’environnement, en mettant en lumière les effets positifs sur la réduction de la pollution par l’azote, un élément clef pour l’agriculture mais néfaste sous sa forme gazeuse.
Quel est le rôle de l’azote dans le changement climatique ?
Le document intitulé Appetite for Change détaille des stratégies visant à réduire de 50% la pollution azotée issue du secteur agricole en Europe. Dirigé par le Centre britannique d’écologie et d’hydrologie, en collaboration avec d’autres entités européennes et néerlandaises, le rapport cible les incohérences des pratiques actuelles, qui entraînent une efficacité limitée à 18% dans l’utilisation de l’azote, le reste s’évaporant sous formes polluantes dans notre écosystème.
Polluants issus de l'azote:
- Ammoniac
- Oxydes d’azote
- Protoxyde d’azote (gaz à effet de serre)
- Nitrates (affaiblissant la qualité de l'eau)
Les bénéfices de réduire viande et produits laitiers
Réorienter sa diète vers une alimentation fondée sur les végétaux pourrait non seulement améliorer notre bien-être physique mais également jouer un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le document pointe du doigt l’agroélevage, grand producteur d’azote en Europe, en proposant des alternatives basées sur la culture végétale qui consommerait moins de terres et d’engrais.
Comment favoriser le passage à un régime à base de plantes ?
Pour encourager cette transition alimentaire, le rapport suggère des mesures d’incitation comme des aides financières pour les options alimentaires plus respectueuses de l’environnement et la modification des contrats de restauration dans le secteur public, avec une insistance sur la cohérence des politiques relatives à la production et la consommation.
Une gestion optimisée des engrais et des substances résiduelles comme le fumier, et une purification renforcée des eaux usées, permettent de réutiliser l’azote plutôt que de le laisser se disperser dans l’atmosphère.
Démi-végétarisme vs véganisme
Le rapport insiste sur le fait que, malgré les louanges du véganisme en termes d’écoresponsabilité, une alimentation démi-végétarienne, réduisant de moitié notre consommation de viande et de produits laitiers, est potentiellement plus efficace pour diminuer les rejets d’azote dans notre environnement.
L’excédent de protéines dans les régimes européens par rapport aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé souligne un autre avantage de la modération alimentaire : non seulement elle contribue à protéger l’écosystème mais elle favorise également une meilleure santé, réduisant par conséquent la pression sur les systèmes de santé publique.